Marie Patoz , née Petament, a vu le jour à Grand’Combe-Châteleu le 30 octobre 1913, village qu’elle a quitté pour habiter successivement Ville-du-Pont, Labergement-Sainte-Marie avant de rejoindre définitivement Pontarlier. C’est en 1936 qu’elle épouse Léon Patoz, qui exerce le métier de charpentier, Marie a travaillé une saison à la chocolaterie, puis chez Paillard à Sainte-Croix, en Suisse, pendant 25 ans.
Maman de deux filles, Simone et Monique, grand-mère, arrière-grand-mère, arrière-arrière-grand-mère, Marie a connu l’arrivée de l’électricité dans son village à 11 ans, mais aussi 17 présidents de la République, et vécu des périodes dramatiques avec les deux guerres. Elle se rappelait avoir fait les foins, pendant la Seconde Guerre mondiale, « à Houtaud, avec un cheval, à la faucheuse. J’étais la vedette de la commune, la première femme à porter un jean rétréci de mon mari. »
Baptême de montgolfière à 105 ans
Pendant de longues années, Marie a reçu la visite quotidienne de sa fille Monique dans son appartement du boulevard Pasteur, qui l’emmenait dans les magasins pour faire ses courses. Comme le racontent ses proches quand elle a fêté ses 105 ans : « C’est un phénomène, cette centenaire a même été tentée il y a quelques années par un saut en parachute, projet contrarié par son médecin qui redoutait un atterrissage mouvementé, elle s’est consolée avec un baptême de montgolfière ! »
Marie nous quitte donc en pleine coupe du monde de rugby, elle qui était devenue amoureuse du ballon ovale, grâce à Léon son mari et fidèle supporter du CAP. Cette passion l’a amené à se déplacer plusieurs fois à Paris au stade de France pour assister à des rencontres du tournoi des six nations. « À chaque fois que je suis allée voir l’équipe de France, elle a gagné ! »
Elle quitte son domicile à 107 ans
En avril 2013, à ses 100 ans, elle était en tête de cortège du défilé des classes à Pontarlier, avant de filer au stade Paul-Robbe pour donner le coup d’envoi du match du CAP Rugby qui affrontait Maisons-Laffitte. « C’était pour moi une grande et belle journée, j’ai été gâtée », appréciait-elle alors. Ses secrets de longévité ? Rien que ne sorte de l’ordinaire : « On a toujours bien vécu en ayant un esprit de famille, j‘étais bosseuse, c’était une vie de travailleur. »
Depuis 2020 avec la crise sanitaire qui l’a quelque peu affaiblie, elle est venue s’installer chez sa fille Monique. Mais elle était bien là pour le défilé des classes à Pontarlier, en avril 2023. Un mois plus tard, elle intégrait l’Ehpad de Bart, se rapprochant ainsi de sa petite-fille. C'est là qu'elle s’est éteinte ce mercredi 18 octobre. Ses obsèques seront célébrées samedi 21 octobre à 10 h en l’église Saint-Pierre. Nos condoléances.