Michel et sa compagne veillent sur Antoinette, âgée de 110 ans.

Michel et sa compagne veillent sur Antoinette, âgée de 110 ans.
© Photo NR

Antoinette Flageul a fêté ses 110 ans à Romorantin en compagnie de sa famille. L'occasion de revenir sur son parcours.

 

Comme la présente Bruno Harnois, conseiller départemental, il s’agirait de la « Jeanne Calment du département ».
Née le 14 septembre 1912, à 9 h, à Aulnay-sur-Iton (Eure), Antoinette Flageul a fêté ses 110 ans, entourée de son fils cadet, Michel, 66 ans, et sa compagne, à Romorantin où elle séjournait quelques jours avant de retourner vivre avec eux à Thenay. Sa compagne a 6 enfants et 3 petits-enfants qui l’ont adoptée et s’occupent d’elle également.

Orpheline à 12 ans, elle est placée à La Providence à Blois. À sa majorité, à 21 ans, elle est partie en région parisienne. Elle a ainsi vécu à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) avant d’emménager il y a trente ans avec son fils Michel alors dans l’Essonne. Ensemble, ils ont ensuite habité à Onzain, puis à Chaumont-sur-Loire, et désormais chez la compagne de Michel à Thenay.

Avec son mari, cette doyenne a eu cinq enfants et trois générations la suivent. Alors enceinte de son cinquième enfant, elle devient veuve, en 1956. Malgré une surdité, au moment d’évoquer cette année-là, elle se « rappelle, mais ça devient difficile », confie-t-elle.

Mais, elle se souvient de sa rencontre avec Jacques Chaban-Delmas qui lui obtiendra un poste de femme de ménage au sein du groupe pharmaceutique Rhône-Poulenc où elle travaillera pendant 15 ans. C’est avec une canne qu’elle se rend à la fête organisée à Domitys pour son anniversaire en présence du maire.

Un kinésithérapeute d’Onzain vient la faire marcher chaque semaine. Son fils Michel se souvient qu’elle tricotait et lisait. Tous ceux qui s’occupent d’elle quotidiennement parlent d’une femme avec un fort caractère.